Mon (faux) retour au travail

Mardi dernier, je suis allée faire un "coucou" à mon boulot. Officiellement, je ne reprends mon poste que début juillet, mais il parait que c'est bien vu de présenter son bébé à ses collègues, donc j'ai fait ma BA. Sur la route qui mène à mon lieu de travail, j'étais franchement pas emballée. Pendant 45 minutes (et oui, on a pas toutes la chance de travailler près de chez-soi), je me suis demandée : Comment ça va se passer ? Qui vais-je voir ? Que vont-ils penser de ma venue ? D'ailleurs, avant même d'y aller, je n'étais pas enthousiaste. Mon mari avait bien essayé de me rassurer : "mais Chérie, tu n'y passes pas la journée, seulement 2 heures, et ensuite tu rentres à la maison avec la petite". Oui. Rien d'insurmontable. Et pourtant, je crois bien n'avoir jamais autant trainé les pieds pour aller là-bas. Bon, ok, on en reparlera début juillet quand j’y retournerais POUR DE VRAI ! Bref, d'où l'idée de ce billet, pour vous raconter.

Arrivée sur les lieux, j’étais plus détendue, bizarrement. J’ai fièrement déballé le châssis de ma poussette, déposé le méga sac à langer sur le guidon, puis ma fille dans sa nacelle. Elle avait les yeux grands ouverts. Je n’arrêtais pas de la fixer, et de lui sourire, comme si elle assurait ma protection, en mode baby body-guard ! Arrivée en bas du bâtiment, j’avais déjà croisé 4 ou 5 collègues. Tous se sont exclamés : « Et coucou ! Alors, tu nous amènes ta petite merveille ? ». Ça fait plaisir. C'est rassurant, ils se souviennent de moi !

A mon étage, je croise CB, qui avait hâte de me voir. On est malheureusement interrompues par quelques curieux, venus admirer bébé. C’est ça aussi quand tu amènes ta progéniture sur ton lieu de travail ! Étrangement, certaines personnes qui me semblaient antipathiques avant, ont eu l’air de se transformer en guimauve devant mon bébé. Gouzi, gouzi… areuh… bah bah bah… Après ce charmant épisode mielleux, j’arrive dans mon ancien bureau où j’y retrouve DB, ma super copine de boulot (qui est devenue une amie proche à l’extérieur) et CA, ma remplaçante, une très bonne copine aussi. Et là, c’est LE drame. Oui, car quand on sort bébé, de surcroit dans un lieu étranger, on a toutes des craintes. Pour moi, il y a en avait 2 : n°1 / le gros caca qui déborde OU n°2/ la crise de larmes aiguë inconsolable. J’ai eu droit au numéro 2. Au moins, les narines de mes collègues ont été épargnées (qui a dit que le caca de bébé nourri au lait ne sentait pas mauvais ???) mais pas leurs oreilles. Hélas. Baby Chat Noir s’est mise à hurler et à gesticuler dans tous les sens. Pourquoi ? Parce que mamzelle est du genre très, très mais alors TRÈS grognon quand elle a sommeil. Voilà voilà. J’ai donc eu droit au défilé de collaborateurs, curieux et pour certains agacés par les pleurs de mon bébé. Et moi, je me sentais impuissante et un peu con aussi, en essayant de la calmer. Ça a pris 5 petites minutes pour l’endormir. Seulement 5 minutes, ce qui m'a paru une éternité !

Bilan de ces 2 heures …

Les + et les - de ce (faux) retour au boulot : On ne m’a pas oublié (ouf !). Même si parfois le congé maternité me semble long, je me suis rendue compte que je n’étais pas encore prête à reprendre. Le stress, la pression, je leur laisse volontiers. Je préfère les couches sales et les biberons aux objectifs inateignables. Surtout quand je constate que rien n’a vraiment changé… Ma fille a hérité de moultes compliments : "qu’elle est jolie / mignonne / adorable / souriante / magnifique / gracieuse / merveilleuse / grande / éveillée / gentille / sage" … Bref. She’s the best. C’est la mienne ! Nananèreuhhhhh ! Ma pire crainte s’est réalisée (vive les hurlements de bébé das les couloirs du boulot), mais j’ai survécu et j’ai su gérer la crise de miss ronchon du dodo.

Je vous donne rdv courant juillet pour la vraie reprise cette fois ci. Aie, aie, aie ^^